La Dépêche du Midi / Benjamin Bonzi : « Une fierté de porter le maillot France »

 

 

LA DEPECHE DU MIDI – VENDREDI 25 FEVRIER 2022

 

 Pour des questions de règlement, la nouvelle ne sera officialisée que lundi par la FFT mais le joueur du Stade Toulousain (64e) sera bel et bien dès ce vendredi 25 février à Pau avec le groupe de Coupe Davis appelé à défier l’Equateur, les 4 et 5 mars prochains (dur, indoor). Entretien exclusif avec Benjamin Bonzi, pas du tout certain de jouer (Mannarino et Rinderknech sont favoris en simple, le duo Mahut-Herbert sera aligné en double) mais déjà récompensé de ses progrès inouïs et de sa récente demie à l’Open 13 (ATP 250) après notamment un succès sur Aslan Karatsev (15e).

 

Benjamin, que ressentez-vous avec cette sélection ?

Je suis super content. C’est une compétition que je regardais tout petit. La formule a un peu changé mais, à Pau, ça va ressembler à une rencontre de l’ancienne formule, ça sera vraiment la Coupe Davis, avec une salle pleine, un match à domicile classique, ça va être très sympa. Après, ça reste l’équipe de France. Que ce soit n’importe où, n’importe quand et avec n’importe quelle formule, c’est une fierté de porter le maillot « France ».

Pour vous, tout est allé très vite depuis six mois avec votre entrée dans le Top 100, puis le Top 60 et cette demi-finale à Marseille sous les yeux de Sébastien Grosjean, le capitaine de Coupe Davis…

Cela va très vite, c’est cool. Ce sont des bonnes nouvelles dont il faut profiter. Du coup, je vais partir un peu plus tard pour la tournée américaine (Indian Wells, Miami) mais c’est pour la très bonne cause.

Quels sont vos souvenirs de Coupe Davis ?

Je n’ai jamais eu la chance d’assister à une rencontre sur site. Devant la télé, je me souviens surtout d’une campagne où Gaël Monfils avait battu David Ferrer (Espagne) et David Nalbandian (Argentine) en 2010 (ndlr : Benjamin Bonzi avait 14 ans). Ce sont des images qui m’ont marqué, l’ambiance aussi. J’avais aussi vibré évidemment lors du dernier titre en 2017 avec Lucas (Pouille) comme leader.

« Hugo Gaston m’a mis en garde pour le bizutage! »

Quels liens avez-vous avec les membres du staff et du groupe ?

Je connais un peu Sébastien (Grosjean). On avait discuté la semaine dernière à Marseille. Il m’a rappelé depuis pour m’annoncer son choix. Je ne suis pas trop inquiet sur la bonne communication avec le groupe, je connais les joueurs (Mannarino, Rinderknech, Mahut, Herbert), je m’entends bien avec tout le monde, ça va bien se passer. Après, ça reste un peu vague, je ne sais pas trop comment ça va s’articuler, je vais découvrir tout ça. Je vais me retrouver avec Arthur (Rinderknech), avec qui j’ai passé beaucoup de temps ces deux dernières années sur les tournois. On a vécu les mêmes choses, la même ascension quasiment en même temps. Question équipe de France, il a quand même un coup d’avance sur moi (ndlr : il était de la phase finale 2021 à Innsbruck).

Est-ce qu’Hugo Gaston vous a parlé de son expérience en Coupe Davis, notamment lors de la finale des Interclubs (victoire du Stade Toulousain à Créteil), alors qu’il rentrait tout juste d’Autriche ?

Oui, pas mal. On s’était fait des visio pendant qu’il était avec les Bleus, d’ailleurs. Hugo avait été ravi de son expérience. J’espère qu’il en vivra d’autres et même qu’on pourra partager les prochaines. J’aurais bien aimé être avec lui dès cette fois, cela aurait été marrant. Il m’a mis en garde pour le bizutage. Je ne sais pas ce que le groupe me réserve (rires).

Qu’attendez-vous de cette expérience ?

On se retrouve dès ce vendredi sur Pau, où se tient le « Challenger » cette semaine. Il y aura peu de matches le week-end donc on aura des créneaux pour taper la balle sur le site du match de Coupe Davis assez tôt et assez facilement. Déjà, ça va être une grosse semaine d’entraînement avec des mecs très forts. Ce sera donc un plus. Il va y avoir plein de choses à retirer de tout ça avec un objectif : tout pour l’équipe ! Vivre tout cela de l’intérieur, ça va être magnifique. Après, pour moi, ce n’est pas une fin en soi, non plus. C’est une récompense mais je n’ai pas envie de m’arrêter là. Je sais qu’en continuant à travailler, il y a moyen de progresser et d’aller encore plus haut.

Recueilli par Cyrille Pomero

 

 

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