La Dépêche du Midi / Pour Doumbia et Reboul, la roue a tourné

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Après Forli en Italie au mois de janvier, la paire du Stade Toulousain a remporté, samedi dernier, le tournoi des Îles Canaries avec un succès en finale au super tie-break.

En double, les joueurs peuvent rarement y échapper : le super tie-break en guise de manche décisive est monnaie courante. Sadio Doumbia (91e mondial) et Fabien Reboul (90e) en savent quelque chose.

Depuis la mi-janvier et leur premier titre 2022 décroché à Forli (Italie), le duo du Stade Toulousain avait enchaîné six défaites au super tie-break, dont trois sur des épreuves ATP 250 (en demie à Pune en Inde, au 1er tour à Marseille et en quart à Santiago au Chili). « Dans ce genre de scénario, c’est souvent du 50-50 », rappellent les deux compères. Heureusement, la semaine passée, au Challenger de « Gran Canaria », la roue a enfin tourné en faveur des Stadistes, décrochant au passage leur dix-neuvième sacre côte à côte. Un rendez-vous qu’ils abordaient avec le dossard N.1. « Être tête de série N.1, on s’en fiche un peu. Toutes les équipes jouent bien. Donc ce n’est pas forcément un avantage d’avoir ce statut de tête de série. En double, il peut tout se passer. En tout cas, quelle que soit la division dans laquelle on évolue, le processus est toujours le même : on rentre sur le court pour gagner chaque match », tempèrent-ils.

Menés 6 points à 4 en finale !

Après trois premiers tours remportés sans perdre de set (dont une victoire sur abandon en quart), les Toulousains ont tout de même eu chaud en finale face à la paire italienne Matteo Arnaldi-Luciano Darderi. « On savait que ça allait être dur face à ces deux jeunes très talentueux. Dans le super tie-break, on mène 4-2. Ensuite, ils ont eu l’avantage 6-4. Mais on s’est imposé 10 points à 7. À l’arrivée, on est vraiment content d’avoir su renverser la situation. Dans l’ensemble, on a livré un bon match. Concernant nos précédentes défaites, sur le coup, il y a forcément de la déception, notamment pour celles encaissées sur le circuit principal. Mais on retient beaucoup de plus de positif. On sait que l’on a le niveau pour être sur ces tournois ATP et battre de très bonnes équipes. On joue mieux que l’an dernier. On espère continuer à progresser », soulignent les Stadistes qui ont atteint, pour l’instant, leur meilleur classement ATP.

« Roland-Garros ? On n’y pense pas »

Au-delà du jeu, les Toulousains peuvent aussi compter sur un physique qui les laisse plutôt tranquilles. « Il y a parfois des petits bobos. Mais rien de grave. Certes, ce n’est pas toujours simple d’enchaîner avec les voyages. Néanmoins, on reste vigilant sur la récupération », assurent-ils.

Cette semaine, Sadio et Fabien sont encore sur le circuit Challenger avec une escale à Monterrey (Mexique ; ils devaient jouer hier en quarts). Rebelote la semaine prochaine aux Etats-Unis pour le Challenger de Phœnix. Roland-Garros leur trotte-t-il déjà dans les têtes ? La réponse fuse : « On n’y pense pas. De plus, actuellement, nous n’avons pas le classement suffisant pour entrer dans le tableau. » Chaque chose en son temps.

Charles-Henri Oriol

 

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